Nicolas Moisson

Bilan culturel de 2018 et résolutions pour 2019

- 31 décembre 2018 -

Comme pour les années précédentes, voici un bilan de tout ce que j'ai pu lire, voir, jouer et écouter en 2018. Avant je faisais ces bilans soit sur Sens Critique, soit sur Svbtle, mais maintenant que le site et la section blog sont opérationnels, ça se déroulera ici désormais.

 

Tout d'abord quelques chiffres.

Début 2018, je m'étais engagé à découvrir un certain nombre d'oeuvres par catégorie: 90 films, 24 jeux vidéo, 18 livres, 24 bandes dessinées (que ce soit des BDs franco-belges, mangas, comics, etc.) et 24 albums. Il y avait une explication derrière certains de ces nombres. 24 c'est 2 oeuvres par mois, un rythme que je jugeais correct. 18 c'est les deux derniers chiffres de l'année, tout bêtement. 90 par contre je ne sais plus d'où ça vient. Toujours est-il que le bilan pour ces résolutions est le suivant:

Films: 36/90, soit 40% de l'objectif initial.

Jeux vidéo: 32 sur 24, soit 133%

Livres: 18 sur 18, soit 100%

BDs: 8 sur 24, soit 33%

Albums: 39 sur 24, soit 162%

 

Bilan et résolutions 2019

Côté cinéma j'ai eu les yeux plus gros que le ventre. L'objectif pour 2019 sera revu à la baisse. D'un côté je ne vais plus au cinéma ou presque; les rares sorties se font dans le cadre de festivals qui projettent des films que je voulais voir depuis longtemps, sans pour autant me précipiter pour les emprunter à la bibliothèque ou les louer. De l'autre côté, je n'ai pas autant profité de mon abonnement à Mubi cette année, en partie parce que les films proposés m'intéressaient moyennement. ll n'empêche que j'ai pu découvrir des belles choses sur la plate-forme cette année, comme je le détaillerai ci-dessous. Je compte renouveler l'abonnement pour 2019.

Objectif 2019: je vais baisser la barre d'un tiers, disons 60 films dans l'année.

Côté jeux vidéo tout va bien, évidemment. Je remarque surtout que j'ai touché un peu à tout, que ce soit au niveau des genres de jeux ou des plateformes. J'ai également commencé à trier et à vider mon backlog Steam et GOG, un projet de grande envergure qui continuera en 2019. En parallèle de cela et fidèle à une résolution prise il y a quelques années auparavant, je n'ai toujours pas acheté de nouveau jeu sur Steam. J'ai acheté Lovers in a Dangerous Spacetime sur GOG pour jouer en coop et nous l'avons terminé aussitôt, car il n'était pas question de le laisser traîner comme tant d'autres. J'ai acheté quelques "vieux" jeux pour ma bibliothèque rétro en boutique ou dans un vide-grenier auxquels il faudra que je joue en 2019, histoire de ne pas dire une chose pour le format dématérialisé et faire l'inverse pour les copies physiques.

Objectif 2019: je maintiens le nombre de 24 jeux dans l'année, ça me semble être un objectif équilibré.

Côté livres, je suis très satisfait d'avoir complété ma résolution. Je me rappelle au moment de la faire que je voulais retrouver l'habitude de lire plus régulièrement, dont acte. Je suis également globalement satisfait de mes lectures, à part deux ou trois ouvrages où j'ai dû me forcer pour aller jusqu'au bout. J'en ai abandonné quelques-uns que je n'ai pas comptabilisés dans les 18 lus, ce qui me porte à croire que je peux continuer à augmenter lentement mais sûrement l'objectif en suivant les numérotations des années. Je fixe un seuil par avance par contre: arrivé à 202x il faudra voir si ma situation permet de monter plus haut dans les nombres.

Objectif 2019: je suis l'incrémentation du temps et je passe à un objectif de 19 livres pour l'année.

Côté albums de musique, j'ai sous-estimé à quel point c'était facile de me lancer dans l'écoute d'un album en faisant autre chose à côté. Il en ressort que j'ai très largement dépassé l'objectif initial, sans pour autant appeler ça une réussite, car je serais bien incapable de dire quoi que ce soit de la moitié des albums écoutés cette année. C'était principalement une musique de fond pendant que j'écrivais ou travaillais. Il y a eu quelques exceptions: d'abord une rétrospective d'Agalloch, que j'aime toujours autant; un début de rétrospective de Machine Head aussi, que je reprendrai en 2019 je pense. Pour ces deux-là je me rappelle très bien de ce que j'ai écouté, et les mélodies sont restées en tête. Je détaillerai tout ça plus bas dans mes commentaires divers. Au final et pour les raisons ci-dessus, je vais augmenter l'objectif pour l'année prochaine et tâcher d'avoir une écoute un peu plus active.

Objectif 2019: je vais augmenter l'objectif d'un tiers et passer à 32 albums pour l'année.

Côté BDs, le regret est immense. J'aurais pu en emprunter beaucoup plus à la bibliothèque, mais je ne l'ai pas fait, allez savoir pourquoi. Il y a un côté "vite lu" qui me bloque psychologiquement au moment d'emprunter des BDs. La solution serait d'en prendre un grand nombre à chaque fois pour éviter de devoir passer trop souvent à la bibliothèque et tout (p)rendre d'un coup. Réflexion stratégique de haut niveau à n'en pas douter !

Objectif 2019: je vais rester sur 24 BDs et me motiver à en prendre une poignée à chaque passage à la bibliothèque.

 

Commentaires sur les oeuvres et recommandations

Bien que je vais lister toutes les oeuvres découvertes cette année, je ne vais pas forcément joindre un commentaire pour chacune d'entre elles. Si toutefois vous voyez un titre dans la liste que je n'ai pas commenté et souhaiteriez avoir mon avis dessus, contatez-moi via les canaux habituels et je mettrai à jour ce billet de blog en rajoutant un paragraphe sur l'oeuvre choisie. En vert je les recommande, en rouge non.

 

Films

Coco (Pixar, 2017)

Being John Malkovich (Spike Jonze, 1999): une histoire folle et absurde, les considérations philosophiques derrière le comique rehaussent l'ensemble. On regrettera une fin précipitée et un traitement de la transidentité un peu maladroit.

Cosmos : A Spacetime Odyssey – episode 1 (Braga, 2014)

Ce qui me fait prendre le train (Mazingarbe, 2013)

Naachtun, la cité maya oubliée (Bégoin, 2015)

L’Intouchable (Bennoît Jacquot, 2006)

The Holy Mountain (Alexandro Jodoroswky, 1973)

Going My Way (Leo McCarey, 1944)

Black Christmas (Bob Clark, 1974)

Polluting Paradise (Fatih Akin, 2012): documentaire tragique sur la pollution.

Stachka (La Grève) (Eisenstein, 1925): une imagerie qui reste en mémoire, une fin amère, des luttes éternelles.

House by the River (Fritz Lang, 1950)

Canyon Passage (Jacques Tourneur, 1946)

Je suis un cyborg (Park Chan-Wook, 2006)

All I Desire (Douglas Sirk, 1953)

L’hirondelle d’or (King Hu, 1966)

Tucker & Dale vs Evil (Eli Craig, 2012)

Interstellar (Christopher Nolan, 2014): Nolan a toujours aussi peur de nous perdre en chemin. Lassant de voir qu'il ne nous fait toujours pas confiance pour regarder son film tout seul. Non, il faut toujours qu'il soit là, qu'il fasse parler ses personnages pour vider de sa substance l'image qui se suffit à elle-même; il faut toujours que Zimmer vienne remplir, noyer pourrait-on dire, l'espace pour nous arracher une émotion avec ses musiques assourdissantes. Le trou noir est suffisant, pourtant. L'infini de l'univers aussi. Dans l'espace, nous n'avons pas besoin de tutos et d'annonces d'annonces. Juste d'un respect interdimensionnel pour l'intelligence, un élément cruellement manquant d'Interstellar.

The Tarnished Angels (Douglas Sirk, 1957)

Fast Film (Virgil Widrich, 2003)

Raising Cain (De Palma, 1992)

The Indestructibles 2 (Brad Bird, 2018)

Terra Nullius (Salomé Lamas, 2014)

Puccini for beginners (Maria Maggenti, 2006): le microcosme new-yorkais n'en finit pas de se regarder le nombril, et ce n'est pas l'élargissement aux autres identités sexuelles qui va faire remonter le film dans mon estime. Hétéro ou homo, le narcissisme inhérent aux comédies romantico-gentrifico-urbaines ne m'intéresse guère.

We’re Not Broke (Victoria Bruce, Karin Hayes, 2012): votre rappel quotidien qu'Apple, parmi d'autres, est une entreprise à boycotter absolument, et qu'aucune excuse ne permet de justifier de continuer à les soutenir financièrement. Toutes les informations sont là, dehors, il n'y a qu'à ouvrir une page sur le navigateur pour s'éduquer. Maintenant, il faut choisir entre ce qui est juste et ce qui est facile, pour paraphraser un vieux barbu.

The Sixth Face of the Pentagon (C. Marker, F. Reichenbach,1968)

Videodrome (David Cronenberg, 1983)

The Giant (Johannes Nyholm, 2016)

Just A Kiss (Ken Loach, 2004): j'ai connu Ken Loach plus incisif que ça.

Gravity (Alfonso Cuaron, 2013): revu à l'occasion du festival Lumière sur grand écran, du grand spectacle. Je n'ai pas dormi cette fois.

2001 A Space Odyssey (Stanley Kubrick, 1968)

A travers le miroir (Ingmar Bergman, 1961)

Paranoid Park (Gus Van Sant, 2007)

Persona (Ingmar Bergman, 1966)

Village of the Damned (John Carpenter, 1995): personne ne vous en voudra de ne pas avoir vu ce Carpenter mineur. On se demande même pourquoi cette réadaptation existe. Reeve a l'air de s'ennuyer ferme, Hamill apparaît pour le chèque, et les enfants ont des yeux qui changent de couleur comme des loupiottes de Noël, kitsch inclus.

Delicatessen (Jean-Pierre Jeunet, Marc Caro, 1991)

2001: A Space Odyssey

 

Jeux vidéo

Heavy Rain (Quantic Dream, SCE, 2010): un mauvais film policier de douze heures.

Killer is Dead (Grasshopper Manufacture, Deep Silver, 2013): le soft power culturel vidéoludique japonais sévit encore. Le sexisme, le mauvais goût et le déjanté for déjanté's sake sont bien évidemment inclus d'office.

Kingdom (Noio, Licorice, Raw Fury, 2015)

Qora (Holden Boyles, Ciprian Stanciu, Curve Digital, 2014)

Unholy Heights (Petit Depotto, Playsim, 2013)

Eternal Darkness : Sanity’s Requiem (Silicon Knights, Nintendo, 2002): très intéressant pour l'aspect historique du medium. Des mécaniques et des trouvailles sonores, graphiques et narratives qui ont depuis laissé des traces dans d'autres jeux. Malgré la fin qui tourne en rond, ça reste une expérience à faire pour quiconque s'intéresse à l'histoire des jeux vidéo, au genre de l'horreur, ou les deux à la fois.

Brütal Legend (Double Fine Productions, EA, 2009): l'univers, passé le moment où on comprend qu'ils sont vraiment allés au bout de la blague potache de "hé, si on faisait un monde sur-référencé pour les métalleux ?" n'est pas suffisamment intéressant, et les différents systèmes de jeu dedans pas suffisamment solides pour en faire quelque chose de mémorable. Il reste des morceaux choisis avec soin qui sonnent bien dans les oreilles, pour peu qu'on soit sensible à ces courants musicaux, et un Jack Black en roue libre, comme d'habitude.

Deponia (Daedalic Entertainment, 2012)

Tropico 3 (Haemimont Games, Kalypso, 2009)

Tropico 4 (Haemimont Games, Kalypso, 2011)

Shining Force : Resurrection of the Dark Dragon (Sega, 2004)

VVVVVV (Terry Cavanagh, 2010): refait en mode miroir pour la forme. C'est toujours aussi plaisant.

Gradius V (Treasure, Konami, 2004)

Donkey Cong Country Returns (Retro Studios, Nintendo, 2010)

Rayman M (Ubi Soft, 2002)

Kingdom Hearts (Square, 2002)

Beyond : Two Souls (Quantic Dream, SCE, 2013): un mauvais film de science-fiction de douze heures.

The Cat and the Coup (Peter Brinson, Kurosh ValaNejad, 2011): un article Wikipédia à peine saupoudré d'interactivité. On voudrait nous faire croire que le medium peut aussi servir à ça. Oui, en effet, il peut. On peut faire des romans-photos aussi, ou des enregistrements filmés de quelqu'un qui lit Hamlet assis sur une chaise pendant huit heures. C'est du même acabit, et ça a la même portée artistique. C'est tout juste bon à remplir des salles de néo-musées ayant pour thème la nouvelle révolution du numérique bouleversant les codes. Hein, quoi ? Certes.

Dance of Death (eight game studio, 2015): un jeu d'objets cachés et d'énigmes plutôt anecdotique.

Legend of Fae (Endlessfluff Games, 2011): un mélange entre un match-three et du pierre-feuille-ciseaux. La seule originalité réside dans l'héroïne qui a un handicap physique, ça change des trentenaires barbus caucasiens.

Crypt of the Necrodancer (Brace Yourself Games, Klei Entertainment, 2015): j'ai décidé de jouer plus sérieusement à Crypt en 2018, dans l'optique de débloquer les personnages manquants et de basculer vers du speedrun. C'est, à mes yeux, un des systèmes les plus solides que j'ai eu l'occasion d'explorer dans le genre du rogue-like. La déclinaison infinie mais néanmoins toujours dirigée de la mécanique centrale, ici en l'occurrence le rythme, combinée au design subtil et intelligent de chaque aspect élève Crypt au rang des rogue-likes incontournables pour les afficionados du genre. Il rejoint sur cette étagère Probability 0, Spelunky et -oui, je persiste et signe- The Binding of Isaac.

Forests are for Trees (Ian MacLarty, 2018)

Cook, Serve, Delicious (Vertigo Gaming, 2013)

Tree of Savior (IMC Games, 2016): c'est un MMO presque désert, ce qui est toujours un univers ô combien poétique.

Shrek 2 (Activision, DreamWorks, 2004): ne me mettez pas la fée entre les mains. Vous êtes prévenus.

Evoland (Shiro Games, 2013)

Escape Goat (Magical Time Bean, 2012)

Insanely Twisted Shadow Planet (Shadow Planet Productions, Microsoft, 2012)

Giana Sisters : Twisted Dreams (Black Forest Games, 2012): le jeu est sans doute plus intéressant en speedrun qu'en le faisant normalement. En tout cas il en a le potentiel. Le boss de fin est une horreur sans nom.

Out There Somewhere (Miniboss, EQGames, 2016)

Monster Super League (SmartStudy, FourThirtyThree, 2016)

Lovers in a Dangerous Spacetime (Asteroid Base, 2015): très mignon.

Crypt of the Necrodancer

 

Livres

Les impudents (Marguerite Duras, 1943): un récit de jeunesse, ça se sent, ça se lit, ça s'entend. Un texte de Duras se déclame plus qu'il ne se lit, et les mots qui s'y font rares résonnent d'autant plus. Ici ils se font plus nombreux, on voit bien qu'elle n'a pas encore entamé son voyage vers ce style qui la caractérise tant. C'est néanmoins tout à fait plaisant.

Lettres à Lucilius, 1 à 29 (Sénèque, 1er après J-C): une relecture toujours aussi douce et riche en leçons de vie.

Alcibiade (Platon)

La gouvernance des nombres (Alain Supiot, 2015): collection des cours donnés au Collège de France, La gouvernance des nombres est sans doute le livre qui m'a le plus marqué intellectuellement cette année. J'ai beaucoup appris à travers lui. Supiot, références et chiffres à l'appui, raconte une histoire qui continue de s'écrire sous nos yeux, une histoire où les données et les nombres viennent progressivement remplacer les mots et les idées dans le discours politique, économique, voire sociétal. Dans ce drame en trois actes, privatisation, projets, objectifs se bousculent sur le devant de la scène, reléguant l'humain en arrière-plan. A lire absolument pour tous les gaucho-léololo-sceptico-de-la-marche qui veulent (re)trouver des mots pour définir cette angoisse qui perle.

Sapiens : une brève histoire de l’humanité (Yuval Noah Harari, 2015): Médiocre. Des opinions érigées en théories, ignorantes de la littérature sur les sujets évoqués, une bibliographie plus que douteuse avec des sources qui ont l'air soit inventées de toute pièce soit mal insérées/utilisées et une tendance excessive à romantiser des époques et des situations, notamment le mythe du bon chasseur-cueilleur. La fin lorgne un peu trop vers la foi absolue dans la technoscience et une molle adhésion au capitalisme (pourtant critiqué dans l'ouvrage ici et là, mais sans grande conviction) qui me fait un peu peur pour la suite, car il s'agit d'une trilogie de livres. Je veux dire, quand on finit le premier bouquin par "L’histoire a commencé quand les hommes ont inventé les dieux. Elle s’achèvera quand ils deviendront des dieux", il y a de quoi faire la moue.

Conceited Reaction Meme

Philosophie des jeux vidéo (Matthieu Triclot, 2011): j'avais des réticences à lire cet ouvrage présenté partout comme un texte de référence dans l'étude du JV, et j'en ressors comme je suis entré, à savoir qu'il vaut mieux lire directement les textes cités à la source, dont acte juste après. Peu de philosophie là-dedans, et beaucoup de contextualisation avec les poncifs habituels sur le rapport au cinéma, l'arrivée de la gamification utile pour le capitaliste, et quelques tricotages sur des anecdotes connus de tous et toutes (la naissance dans les couloirs des universités états-uniennes, la transition de l'arcade à la console de salon, l'émergence du jeu social via les MMOs, etc.), enfin c'est peut-être moi qui surestime la diffusion de ces notions chez le public ludophile.

Homo Ludens (Johan Huizinga, 1938)

Voyage chez les morts (Ionesco, 1981): moins connu que ses pièces absurdes, cette descente en enfer, mi-autobiographique, mi-fantastique, mais complètement hallucinée voit Ionesco confronter ses démons intérieurs, à savoir, comme toujours ?, sa famille.

Les jeux et les hommes (Caillois, 1958): tout comme Homo Ludens, un ouvrage essentiel pour essayer de comprendre ce qui nous attire tant dans ces pixels et ces boutons.

Ménexène (Platon)

Le diable et le bon Dieu (Jean-Paul Sartre, 1951): très plaisant à lire, une écriture à la fois acerbe, alerte et angoissée, qui ne s'éloigne jamais trop longtemps du coeur existentialiste du drame. Je relève aussi la présence d'une forme d'humour assez peu présente par ailleurs dans l'oeuvre de Sartre, et c'est bienvenu.

La Marchandise (Karl Marx, 1867): petite piqûre de rappel, à mettre au même niveau que We're Not Broke plus-haut. Le capital, c'est mal.

Les leçons du pouvoir (François Hollande, 2018): mollasson de bout en bout. Ce n'est pas un livre, ni même des leçons, c'est un mea culpa à peine déguisé en tentative de réhabiliter les valeurs d'un socialisme modéré qui aurait encore quelque chose à dire d'intéressant en 2018, à l'heure où la planète brûle et où on a découvert que les gens de cette gauche aiment littéralement l'expression "balle au centre". Mais le terrain est recouvert de pétrole, et le public a trop faim pour applaudir les pirouettes des joueurs, alors quoi ?

Si une nuit d’hiver un voyageur (Italo Calvino, 1979): sur recommandation de Jonathan Blow, j'ai lu deux livres de Calvino. Si par une nuit d'hiver... m'a tout à fait plu, Les villes invisibles un peu moins, mais je compte explorer le reste de son oeuvre l'année prochaine, le rendez-vous est pris. Je vois dans le premier livre une source évidente d'inspiration pour The Witness, et c'est éclairant.

Les villes invisibles (Italo Calvino, 1972)

Alice au pays des morts-vivants (Mainak Dhar, 2016): tout juste bon pour être la prochaine adaptation sur grand écran de romans jeune adulte ou une série à petit budget Netflix. Le titre est trompeur, il n'y a rien d'Alice là-dedans, pas de travail sur le langage (et la traduction n'aide en rien, j'aurais mieux fait de le lire directement en anglais), pas de mathématique, pas d'absurdité délicieuse. Circulez, il n'y a rien à lire.

Les Bruts en blanc (Martin Winckler, 2016): un livre pour le moins très à charge, mais qui a le mérite de faire la lumière sur certaines pratiques honteuses du milieu.

Plot Against America (Philip Roth, 2004): je regrette une fin expéditive, presque deus ex machina, qui dédouanne pas mal Lindbergh.

 

Bandes dessinées

The End (Zep, 2018): faut-il toujours qu'il y ait une histoire d'amour dans la narration ? Qu'est-ce que ça apporte, surtout quand toute la BD tourne autour de la fin du monde ?

Juste un peu de cendres (Police, Day, 2017)

Le vrai sexe de la vraie vie (Cy, 2016)

Saga #1 (Brian K. Vaughan, Fiona Staples, 2012): le style graphique me rebute un peu, mais je suis curieux de voir où ça va aller, et puis ça fait longtemps que je n'ai pas exploré d'opéra spatial. Mon dernier remonte à Battlestar Galactica je crois, donc ça date.

Saga #2 (Brian K. Vaughan, Fiona Staples, 2012)

Saga #3 (Brian K. Vaughan, Fiona Staples, 2012)

Smokin’ Parade #1 (Jinsei Kataoka, Kazuma Kondou, 2016): j'ai passé l'âge pour ces effusions injustifiées de sang.

Berserk #4 (Kentaro Miura, 1992)

 

Albums de musique

Blooming Spring (poemme, 2017)

Soft Ice (poemme, 2017)

Qora OST (Holden Boyles, 2014): je pourrais me passer le morceau du cimetière et du niveau bonus à l'infini. C'est ce que j'ai fait d'ailleurs.

The Serpent and the Sphere (Agalloch, 2014)

Marrow of the Spirit (Agalloch, 2010)

Litourgiya (Batoushka, 2015)

The Mantle (Agalloch, 2002)

The White EP (Agalloch, 2008)

Ashes Against the Grain (Agalloch, 2006)

Ascend (Pogo, 2018)

Devour the Sun (Vvilderness, 2017)

The Grey EP (Agalloch, 2004)

Of Stone, Wind and Pillor (Agalloch, 2001)

Tomorrow Will Never Come (Agalloch, 2003)

Faustian Echoes (Agalloch, 2012)

Pale Folklore (Agalloch, 1999)

Jumalten Aika (Moonsorrow, 2016)

The Blackening (Machine Head, 2007)

Through the Ashes of Empires (Machine Head, 2003)

Luna (Last Japan, 2018)

Whoopie Cat (Whoopie Cat, 2016)

Tall Tales (Steel City Jug Slammers, 2018)

There Can’t Be Any Prediction Without Future (RIEN, 2007)

Interstellar OST (Hans Zimmer, 2014)

Sol (Mare Cognitum, 2018)

Phobos Monolith (Mare Cognitum, 2014)

Earth, Wind, Fire (Earth, Wind & Fire, 1971)

The Need of Love (Earth, Wind & Fire, 1971)

Last Days and Time (Earth, Wind & Fire, 1972)

Quest (Demoscene Time Machine, 2011)

Escape EP (Demoscene Time Machine, 2012)

Islands (Demoscene Time Machine, 2012)

Rays of Brilliance (Solar Temple, 2017)

Short Bus (Filter, 1995)

The Trouble with Angels (Filter, 2010)

Buura (Alash, 2011)

Alash (Alash, 2007)

Metavoid (Lustmord, 2013)

The Word as Power (Lustmord, 2013)

 

À l'année prochaine pour de nouvelles découvertes culturelles !

 

Photo de couverture par freestocks.org - Pexels

 

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